Ils étaient parvenus au large des iles Turks
et Caïcos - à 240 km au nord d'Haïti - à l'aube de ce mercredi 25
décembre quand le voilier qui les transportait fut intercepté par les
garde-côtes de l'archipel.
Soupçonnant les cinquante passagers du voilier d'être des migrants clandestins, l'ordre fut alors donné de les remorquer à quai.
C'est au cours de l'opération de remorquage que le voilier chavira -
dans des circonstances non encore élucidées - avec les cinquante
passagers à bord, selon un communiqué publié sur la page Facebook du
gouvernement.
17 personnes périrent, noyées, tandis que trente-trois autres - 20
hommes, un enfant de sexe masculin, et 12 femmes - ont pu être secourues
et conduites dans un centre de détention pour migrants, a indiqué le
commissaire de police, Colin Farquhar.
"Elles seront renvoyées en Haïti", a-t-il ajouté, sans autre forme de procès.
Aucune explication n'a par ailleurs été fournie par les autorités de
l'archipel autour des circonstances réelles ayant provoqué l'accident.
Les 50 migrants haïtiens, notent les observateurs, avaient déjà été pris
en charge par les garde-côtes qui les remorquaient vers le port de
Providenciales, la capitale, quand le voilier chavira.
Une question se pose alors aujourd'hui : pourquoi les garde-côtes n'ont
pas distribué des gilets de sauvetage aux personnes appréhendées - comme
de coutume - avant de les remorquer ?
Les îles Turks et Caïcos, un archipel des Antilles situé au nord
d'Haïti, se trouvent sur la trajectoire des nombreux candidats haïtiens à
l'immigration illégale qui tentent de rallier les côtes américaines sur
des embarcations de fortune.
En mai 2007, soixante immigrants étaient morts lorsque leur bateau avait chaviré au large de l'archipel.
En juillet 2009, quinze Haïtiens avaient péri et soixante-dix autres
avaient été portés disparus dans le naufrage de leur bateau dans la même
zone.
En septembre 2011, les cadavres de dix ressortissants haïtiens avaient été retrouvés au large de cette possession britannique.
Le mois dernier, trente immigrants haïtiens sont morts lorsque leur
voilier a chaviré au large des côtes des Bahamas, un autre archipel des
Antilles.
Une enquête réalisée en 2009 par le Groupe d'appui aux rapatriés et
réfugiés (GARR) avait révélé qu'une dizaine de ces traversées
clandestines et périlleuses sont organisées tous les mois.
Les embarcations sont souvent surchargés et transportent entre 150 à 200 personnes par voyage.
HA/radio Métropole Haïti
Crédit photo : Le Journal de Montréal
Aucun commentaire:
Publier un commentaire