Le Michel Martelly de cette fin 2013 est plus fin, plus calme, plus mesuré. Plus politique que le Martelly de 2010- 2011.
Fini le temps où les partis politiques étaient passés en dérision. Michel Martelly a enfin le sien. Les siens. Il est devenu un politicien comme mille autres avant lui en Haïti.
Après des mois de doutes et d’hésitations, le Parti haïtien Tèt Kale (PHTK) a vu le jour, ou plutôt a pris la parole. Avec Danielle St-Lot comme porte-parole,
le parti existe enfin dans un pays où la présence médiatique est le principal critère pour évaluer le poids, hors élections, des regroupements politiques. Le PHTK fait comme les autres partis au pouvoir avant lui.
Fini le temps où les partis politiques étaient passés en dérision. Michel Martelly a enfin le sien. Les siens. Il est devenu un politicien comme mille autres avant lui en Haïti.
Après des mois de doutes et d’hésitations, le Parti haïtien Tèt Kale (PHTK) a vu le jour, ou plutôt a pris la parole. Avec Danielle St-Lot comme porte-parole,
le parti existe enfin dans un pays où la présence médiatique est le principal critère pour évaluer le poids, hors élections, des regroupements politiques. Le PHTK fait comme les autres partis au pouvoir avant lui.
En
parlant de regroupement, en plus du Consortium des partis politiques
qui réunit des formations proches de Tèt Kale, existe aussi le Parti
politique peyizan, matrice originelle du pouvoir rose, et toute une
kyrielle de nouveaux partis ou de rassemblements en formation qui
s’agglutinent sous l’ombrelle de Sweet Martelly.
De ce point de
vue, le président Martelly est comme ses prédécesseurs. L’éparpillement
est l’atout majeur pour ratisser large. On ne compte plus ses amis qui
lancent ou souhaitent lancer un parti (cule).
Fin 2013, fini le temps des déclarations spontanées venant du cœur et les gaffes à répétition du président Martelly.
Pour
ce qui est des déclarations, le président est devenu muet. On attend
depuis des semaines un discours solennel de sa part sur la conjoncture,
la rentrée parlementaire de janvier 2014, les prochaines élections.
Rien. Silence radio.
Martelly a compris que, pour gérer le temps politique, il faut doser la parole politique.
Le
Martelly de cette fin 2013 évite la presse comme la peste. Il a bien
raison. Chez lui, le mot de trop, la mauvaise blague sortent si aisément
qu’il est toujours difficile de comprendre leur contexte. De les
replacer sous leur angle.
Ce n’est pas le bagout qui a déserté
ses envies, mais ses adversaires qui sont devenus plus efficaces.
Martelly a perdu la bataille de l’opinion. Il s’est replié. Pour
reprendre force
Le président a appris, de crise en crise, que sa
fonction ne le met pas à l’abri des pressions, des coups durs et des
retraites forcées.
Les amis d’Haïti comme les ennemis du
président ont pris la mesure de son territoire et de son influence. Par
la force des choses, le tout feu tout flamme leader Tèt Kale a affronté
le Parlement comme la société civile et a dû leur laisser une place sur
l’échiquier.
En se courbant devant la réalité, Martelly est devenu un président normal.
2014, avec les deux échéances électorales qui s’annoncent, sera une autre paire de manches. Déjà, le président devra se prononcer sur la plus difficile des questions : une ou deux élections en 2014 et se préparer à gérer tout le rapport que l'une ou l'autre option va provoquer.
2014, avec les deux échéances électorales qui s’annoncent, sera une autre paire de manches. Déjà, le président devra se prononcer sur la plus difficile des questions : une ou deux élections en 2014 et se préparer à gérer tout le rapport que l'une ou l'autre option va provoquer.
Frantz Duval
Source: Le Nouvelliste
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