La secrétaire générale du Rassemblement des Démocrates Nationaux
Progressistes (RDNP), Mme Mirlande Hyppolite Manigat, a dressé samedi un
bilan négatif de l’action gouvernementale en 2013.
La situation a empiré sur les plans économique, social et politique,
selon l’ancienne candidate à la présidentielle de 2010-2011, dans une
interview accordée à Radio Kiskeya. « Ce qui constitue un espoir pour le
pays, c’est tout de même la mobilisation des jeunes qui démontre que
la relève se prépare », a-t-elle ajouté.
Mme Manigat déclare prévoir que 2014 peut être l’occasion de bien
d’appréhensions du fait que de nombreux rendez-vous constitutionnels ont
été ratés en 2013. Elle cite en sens les élections qui n’ont pas été
organisées, la question du tiers du Sénat qui n’a pas été débattue et
résolue, la loi électorale fraichement votée qui comporte des
incohérences, le dossier de la confirmation à leur fonction des 10
nouveaux membres de la Cour supérieure des comptes et du contentieux
administratif (CSCCA).
En ce qui concerne l’offre de médiation de la Conférence Episcopale
d’Haïti dans la crise politique, Mme Manigat informe que le Mouvement de
l’Opposition Démocratique (MOPOD) dont elle fait partie a déjà
rencontré à 3 reprises le comité mis en place par les évêques
catholiques pour les premières discussions. Celles-ci se sont déroulées
dans un climat empreint de sincérité et de sérieux. Le MOPOD et le
comité devrait s’entendre incessamment sur un pré-agenda, précise la
secrétaire générale du RDNP.
Intervenant dans le débat politique, le président du Parti Libéral
Haïtien (PLH), Jean André Victor, a laissé entendre samedi que le MOPOD
pourrait opter pour l’organisation d’élections générales l’année
prochaine, les élections législatives partielles et locales n’ayant pas
pu se tenir en 2013. Il annonce une réunion le mois prochain des
différentes composantes du MOPOD en vue de l’élaboration d’une
alternative à la situation actuelle.
Le coordonnateur de l’Initiative Citoyenne du Nord, Saul Gauthier, se
montre pour sa part sceptique sur l’amélioration de la situation en
2014. Réagissant à l’offre de médiation de la CEH, il souligne que le
vrai problème est le manque de volonté des dirigeants de dialoguer
véritablement en vue de trouver la solution aux problèmes du pays.
Fednel Monchéry, du Consortium des partis politiques
(pro-gouvernemental) considère que le gouvernement a marqué des points
en 2013 même s’il admet que des corrections méritent d’être apportées à
certains programmes en cours d’exécution. Il préconise le dialogue en
2014 en vue de la recherche de solutions aux problèmes du pays.
Radio Kiskeya
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